vendredi 26 février 2010

Le 5ième jour, Dieu créa les oiseaux... et les tempêtes de neige

Hier c'était le 5ième show de la tournée, à Ottawa. On devait partir de Toronto à midi, mais comme c'est impossible de partir à l'heure, on est partis à 2h. On a premièrement été retardés (dans les deux sens du terme) par des traces de jokes d'oiseaux partout autour de la van, mais nous avons aussi dû aller gonfler notre pneu de trailer parce qu'il ressemblait à un bourrelet du chanteur de Fucked Up. Après, on a pris la route à une vitesse de band en retard a.k.a pas bin bin plus vite que d'habitude. Rendu environ à mi-chemin, le temps a commencé à se dégrader... très rapidement. La petite neige douce qui tombait au début s'est rapidement transformée en blizzard de neige, de slush et de chars dans le clos. Tsé les gros beanbags avec des boules de styromousse à l'intérieur pour s'asseoir, bin c'était exactement comme rouler là-dedans si la moitié était remplie de barbotine couche-tard, bref, c'était dégueulassement dangereux pour tous les autres sauf un pilote expérimenté comme moué! Tout allait relativement bien malgré le sinistre qui s'abattait sur nous. on roulait quand même 90-100 dans notre voie de gauche pendant que les ontariens priaient et appellaient leurs famille à douze kilomètres/heures dans la voie de droite. Puis, de plus en plus ralentis par Nature et les automobilistes ontariens (un jour c't'un p'tit gars pi son père qui déménage de Toronto à Montréal, et le p'tit gars demande à son père: ''heille papa, qu'est-ce qu'on est maintenant qu'on habite au québec?'' et son père lui répond ''on est des québécois fiston'' et son fils lui demande ensuite ''alors avant on était quoi?'' et son père répond ''ontarien'' (on éta rien, t'as catches tu?)) nous nous sommes fait rattrappés par la noirceur. Chauffer dans le blizzard, ok. Chauffer dans le blizzard dans le noir, moins ok. Le traffic a fini par ralentir à 30-40 kilomètres heure tellement la neige s'était accumulée et que nuit était tombée. Les gars commençaient à être bin stressés. Jusqu'à temps qu'un corbillard (pour vrai!) nous dépasse et vienne se mettre juste devant nous. Les yeux rouges du yâble nous fixaient de l'arrière du corbillard, comme s'il nous attendait, comme s'il voulait nous guider vers chez lui. Chaque fois que les autos freinaient, c'était comme si il nous lançait des regards insistants pour qu'on se plie à sa volonté... Il y avait surement plus de muscles tendus dans la van que si on avait été juste 5 plutôt que 8. Soit personne parlait, soit quelqu'un sortait un sacre et un commentaire sur le temps de cul en ontario de cul.

Avec de la patience et du doigté, j'ai finalement mené la cargaison de musiciens à bon port au Babylone à Ottawa. On était vraiment gâtés là! Pour la première fois du tour le promoter nous avait apporté exactement ce qu'on avait demandé sur dans le rider, dont notre buyout que j'ai pris pour manger un bon pad thai au resto d'en face. Les gars ont aussi donné leur meilleure préstation depuis le début de la tournée. On a pas vendu tant de merch, mais quand même assez pour être satisfaits. Après, à 2 heures, on s'est dit que ça serait mieux de se rendre à Montréal tout de suite pour splitter la run de Ottawa à Chicout en deux, histoire de pas devoir partir à 5h du matin. Le retour s'est fait dans l'ouragan Katrina, et la van se trémoussait sur la route comme Paris Hilton sur un homme plus riche qu'elle. On est finalement arrivés à 5h, pi comme un cave, j'ai fait mon lavage, checké mes e-mails pi mon facebook, mangé des chips au glutamate et écrit un criss de blog de 35 minutes.
On se voit dimanche!
Nick la racaille

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